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Projection du film Thier Croisé

 

Pour en savoir plus, quelques mots du réalisateur :


 Voilà, c'est en boite ! Il y a plus d’un an maintenant que le tournage a commencé, un an que la première écriture du film a été réalisée. Dans le monde du cinéma on a pour habitude de dire qu'un film s’écrit trois fois : une première fois quand on le pense, quand on couche sur la page blanche les premières idées, une seconde fois durant le tournage, quand les idées sont confrontées à la réalité du terrain et enfin une troisième fois durant le montage.
Lors de la première écriture, je voulais ce film comme une exploration du quartier, un exercice de provocation, une ébauche de conte de fées, une grande tranche de vie partagée avec de nombreuses personnes. J'avais imaginé des dispositifs de tournage ; une table de camping, des chaises pliantes posée ci et là, mais la réalité de la météo Belge a vite eu raison de ce "Bureau Mobile de Discussion". Avec le recul, je me dis, que l'idée d'en faire un film d'atelier, filmer par les jeunes de la Mj et les habitants du quartier, créant ainsi une grande chaine de réalisateur en herbe, est sans aucun doute, celle que je ne voulais pas abandonner.
Après avoir posé ma caméra durant les fêtes du quartier, après avoir capter quelques ambiances de vie quotidienne est venu le moment de tenter un premier montage, l'exercice de la troisième écriture, celui qui est, dans mon cas, l'élément révélateur ! Révélateur d'un manque, celui de la parole. Cette parole voulue lors de la première écriture.

Mon rêve de "Bureau Mobile de Discussion", s'est transformé en un studio fixe d'interview. Installé dans un des studios d’enregistrements du Sam et avec l'aide de Carmelo, Etienne, Laura et Adlen j'ai eu le plaisir de recevoir des habitants du quartier. Des adultes et des jeunes ont acceptés de répondre à l'invitation. Tous se sont prêté au jeu difficile de l'interview. Jeu rendu encore plus impressionnant de par le dispositif mis en place ; fond noir, face caméra. C'est environ une trentaine d'habitants, d'acteurs de la vie du quartier qui ont, tous, répondu à la même batterie de questions. Des questions sur eux, la Maison des Jeunes, le quartier, le monde. Le résultat est un film mosaïque, un portrait du quartier pour lequel, la forme du collage, est la mieux à même de traduire la diversité des habitants du Thier-à-Liège. On dira, que le film emploie une “technique mixte” pour assembler des situations très différentes qui se font écho sur différents registres, sans recourir à la voix-off. En résulte un film de choix et de prises de risques, toujours tendu entre un fil intellectuel et un fil sensible.

Olivier Charlier, réalisateur